L'intérêt des étudiants est-il toujours la priorité des mutuelles étudiantes ?

17/07/2013

Ce mercredi 17 juillet, le quotidien Le Monde publie dans ses pages politiques des extraits du rapport de la Cour des comptes sur le système de sécurité sociale étudiante, attendu officiellement pour le mois de septembre.

Ce mercredi 17 juillet, le quotidien Le Monde publie dans ses pages politiques des extraits du rapport de la Cour des comptes sur le système de sécurité sociale étudiante, attendu officiellement pour le mois de septembre.

Les magistrats y relèvent une qualité de services médiocre, des coûts de gestion élevés, un système qui court à la faillite, une très large insatisfaction des étudiants, des retards de remboursements ... Une situation particulièrement prégnante au sein de la LMDE (La Mutuelle des Étudiants).

Alors que les différentes mutuelles étudiantes vendent en ce moment même leurs produits sur les chaînes d'inscription dans les Universités, les étudiants subiront une augmentation du coût de l'affiliation au régime obligatoire de 4 € cette année l'amenant à 211 € pour la rentrée 2013. Parallèlement à cette proposition gouvernementale, la LMDE a fait le choix de sacrifier un peu plus le budget des étudiants en décidant une augmentation des tarifs des produits complémentaires.

C'est donc une double peine pour les étudiants : une augmentation de leur dépense de santé et un service de protection sociale en déliquescence n'ayant plus pour objectif leur intérêt.

De nombreux étudiants se tournent vers la FAGE, seule organisation indépendante des mutuelles étudiantes, pour trouver des réponses à leurs besoins. Les retards de remboursement conduisent certains étudiants à multiplier leurs heures de salariat au risque de sacrifier leurs études, d'autres préfèrent renoncer à des soins pourtant nécessaires.

Devant cette situation alarmante, la FAGE avait adressé le 25 février dernier une lettre ouverte aux organisations étudiantes représentatives et aux dirigeants des mutuelles étudiantes afin que ces différentes organisations prennent leurs responsabilités et envisagent une refonte globale du système de sécurité sociale étudiante. La LMDE et une seule organisation étudiante n'ont pas donné suite à cette invitation à un sursaut pour la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants.

Les ministres Marisol Touraine, Geneviève Fioraso et Benoît Hamon ont aussi fait le choix de rester sourds à l'appel de la FAGE et ainsi ont cautionné un schéma qui s'auto-entretient au détriment des étudiants.

Le Président de la République a indiqué le 25 juin aux représentants de la FAGE qu'il partageait le constat. Les étudiants attendent que le gouvernement engage immédiatement une réelle refonte de leur système de protection sociale en n'excluant aucune réponse possible quant à l'architecture de ce dernier et à la gouvernance des différents acteurs gestionnaires. La FAGE n'acceptera pas que soit pris en compte un autre intérêt que celui de l'ensemble des étudiants.

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